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Esthétique et performance des matériaux biosourcés : concevoir d’autres usages pour dépasser les logiques de substitution 
Auteur·rice : Etienne Axelos
Directeur·rice : James Auger
Discipline : Design
Date d'inscription : 01/10/2023
Établissement : université Paris-Saclay
École doctorale : Sciences Sociales et Humanités
Résumé :
La question à l'origine de ce travail est : Quel impact le design peut-il avoir dans la transition industrielle vers une utilisation plus répandue et vertueuse des matériaux biosourcés ? L'objectif de cette thèse est d'aborder la question des matériaux sous plusieurs angles pour avoir un regard plus complet sur le sujet et favoriser l'innovation. Ce projet comporte donc une dimension technique et une dimension sociale. Pour le mener à bien, je serai en cotutelle entre l'INRAE (recherche sur les biomatériaux et les agro-ressources) et le CRD (recherche en design dirigé par la pratique). Les notions d'interdisciplinarité devront être au centre de ma méthodologie pour mener à bien ces travaux. Le notion d'esthétique et d'imaginaire industriel sont aussi liés aux champs de la sociologie et de la philosophie. Il y a au sein du CRD des experts avec qui cette dimension devra être approfondie et étudiée. Cette thèse s'inscrit dans la continuité de ma pratique personnelle du design. Entre Nantes, Paris et Shanghai, j'ai toujours été proche des Fablab et Hacker Space locaux. Mon travail c'est toujours articulé autour des possibilités de fabrication apportées par les maker et des dynamiques d'échanges qui sont au coeur de cette communauté. L'éducation maker m'a transmis une curiosité et un amour pour les techniques ainsi que les connaissances pour les détourner. C'est grâce à ces connaissances pratiques que je mènerai à bien ce projet centré sur l'expérimentation et le faire. En associant making avec mes compétences de designer j'ai commencé à questionner la place des outils et des techniques de fabrication dans le métier de designer en créant avec Claire Dumont le studio de design Z-zéro, un studio centré sur l'innovation, le détournement et la transformation des techniques de l'impression 3D. Cet épisode de ma vie professionnelle m'a permis de me confronter à la complexité des interactions entre les designers et les acteurs économiques qui se trouvent derrière chaque projet et qui sont nécessaires à sa réussite. Lors de mon master, réalisé à Shanghai, intitulé « design et transculturalité », j'ai pu intégrer dans mon travail l'impact que peut avoir les cultures locales sur le design. Au-delà de l'aspect utilitaire visant à proposer un objet en adéquation avec une culture, c'est pour moi l'opportunité de réfléchir au territoire comme un système riche d'inspirations mais surtout riche de savoir-faire. Ce sujet synthétise donc toutes les dimensions qui animent mon travail tout en approfondissant mon questionnement sur l'esthétique et la sociologie. La dimension expérimentale en collaboration avec un laboratoire centré sur les matériaux et agro-ressources m'offre la possibilité de travailler avec des scientifiques experts de ce domaine et des industriels en recherche d'innovation autour des matériaux biosourcés. Cela m'apporte un panel de moyens et de connaissances important pour aborder ce projet en profondeur et en y intégrant la notion de territoire. En considérant les dimensions esthétiques et sociales au service d'une critique de la consommation et des dynamiques économiques modernes je souhaite proposer une recherche qui dépasse la matière seule et ouvre une réflexion tournée vers les imaginaires.
